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10 juillet 2006


 Claude Challe : un grain de folie contagieux !



 

Par Agathe Turquois

 

A l’occasion de la sortie du premier numéro de Marrakech People, Claude Challe nous ouvre exceptionnellement les portes de son univers spirituel. Après avoir bourlingué à travers le monde, le précurseur de la Lounge Music a posé quelques bagages dans la ville rouge. Depuis Think Pink, un film avec Audrey Hepburn, il voit la vie en rose bollywodien. Rencontre autour d’un thé à la menthe dont il raffole, sur la terrasse ensoleillée qui abrite son jacuzzi.

 

Adepte du Maroc et amoureux de Marrakech depuis plus de vingt ans, Claude a choisi, il y a bientôt trois ans, d’y aménager un charmant pied à terre perché dans le quartier de l’Hivernage. Et, bien que le profil de la ville soit quelque peu modifié par les grues et les constructions qui foisonnent, de sa terrasse privilégiée on peut encore apercevoir quelques espaces verts d’exception. Si l’explosion de Marrakech semble économiquement bénéfique pour la population, Claude pense -tout comme bon nombre de Marrakchi- qu’il ne faudrait pas que ces évolutions dénaturent la célèbre cité impériale et nous rappelle de ne jamais oublier les valeurs de ceux qui la peuplent. Car, s’il a choisi de s’installer dans l’envoûtante ville rouge, ce n’est pas tant pour sa lumière et ses parfums que pour sa population. Ce qu’il apprécie par-dessus tout « c’est de vivre au quotidien ce sourire, cette gentillesse, cette hospitalité, cette douceur… » qui caractérisent Marrakech El Hamra. Une ville où le contact humain existe encore et où l’on n’a pas l’impression de n’être qu’un numéro. Sur sa carte de résident, sa profession -qui s’en réfère à l’acquisition d’une propriété agricole du côté des Jbilettes- est déclarée en français comme « propriétaire agriculteur » qui se traduit en arabe par « malik ». Mais l’ironie du sort en a décidé autrement et Claude se voit perçu par les autorités marocaines comme « malek » : un accent de travers et le voilà devenu « ange ». Néanmoins, si Claude est loin d’être un saint, toutes ses folies il les réalisa dans un seul objectif : le partage !

 

Rencontres singulières

 

 

Né prématurément, couvé par sa mère d’une affection débordante, Claude Chalom Ben Chahoul Benayoun a hérité de son père –qui s’est vu mettre en bière de son vivant- une certaine joie de vivre et une bougeotte irréfrénable. Une énergie d’enfer qu’il cultive par une sieste quotidienne vers 19 h. Car s’il semble parfois un peu exubérant, pour sûr, Claude ne fait rien comme tout le monde. Tout d’abord, véritable oiseau de nuit, il ne se lève guère avant midi pour se coucher aux aurores. Et tout son programme journalier s’en voit ainsi décalé. De son père, tailleur, il tient aussi le goût des belles tenues qu’il aime assortir à de belles chaussures et à un couvre-chef : rares sont les fois où Claude sort tête nue. Précurseur du vintage, notre « hippy chic » aime chiner l’objet rare. Ce qui fait d’ailleurs la particularité de sa recherche musicale. Mais, si la musique a toujours rythmé sa vie, notre mélomane sera d’abord coiffeur. Puis, naturellement -après une période hippie dont il gardera la philosophie- de rencontres en rencontres, il fit les beaux jours des plus grands repères à « beautifull people » comme les Bains Douches, fréquentant d’illustres personnalités comme Coluche avec lequel il pêcha « le gros » en Guadeloupe, Jack Nicholson qui lui emprunta le rire de son joker et Robert de Niro qui aurait aimé jouer son rôle. Mais la rencontre la plus émouvante de sa vie restera celle du Dalaï-lama. Tout au long de sa route, « Loukoum » -surnom datant de son époque soixante-huitarde- n’a eu de cesse de partager son amour de la vie, de la danse et de l’autre, tentant de transmettre son message de paix à chacun : un « peace and love » ou un « salam alikoum !» Car notre « Chall’om » est un humaniste. Comme il le raconte dans le final utopique de son livre « Party de vie », il rêve d’écoles où l’on inculquerait aux enfants l’art de vivre en paix. D’un monde où, comme dans un couple, chacun s’efforcerait de comprendre l’autre. Et ses amis de plus de trente ans le savent bien, à l’instar de Marcel Chiche, propriétaire du Comptoir Darna. Son fidèle acolyte marrakchi qu’il qualifie de courageux, tenace, prudent et rigoureux : « Quand moi, je m’emballe, lui réfléchit ! Il prend son temps et digère ; moi, c’est tout le contraire… » Leur amitié se fonde sur deux points essentiels : se battre contre l’injustice et faire en sorte que le monde deviennent plus heureux, du moins pour leurs enfants. Attaché tout comme Claudio au respect des vraies valeurs –celles de la famille- Marcel est un homme de vérité « plein d’humour vis-à-vis de la vie et de lui-même ; vertu des gens intelligents, dont tout le reste découle ». Ainsi, la qualité humaine que notre grand rêveur privilégie par-dessus tout, c’est l’intelligence du cœur. De même, ce qui l’émeut chez une femme, c’est sa grandeur d’âme et sa disponibilité. Orientaliste, jusqu’au bout de la nuit, Claudio aime les femmes débordantes de tendresses, à l’image de sa mère. Des femmes pleines de talents cachés, sachant cultiver leur féminité. Et depuis plus d’un an c’est en Loulou, Loubna, qu’il a trouvé sa « compagnone ».

 

Énergie débordante

Du « Buddha Bar » à son « Best Of », après quinze compilations toutes aussi voluptueuses que précieuses, le créateur de la Lounge Music –morceaux d’anthologie chinés aux quatre coins de la planète- parcourt toujours le monde pour transmettre sa lover dose d’amour et ses bonnes vibes, à tous ceux qui l’entourent. Depuis la sortie de son livre, en mars dernier, Claude ne s’est pas arrêté. Après une tournée en Asie, il s’est posé quelques semaines à Marrakech notamment pour la promotion de « Khamsa », l’album du Grand orchestre du Comptoir qu’il a pris sous son label Chall’OMusic. De retour à Paris, il s’atèle à la sortie le 16 mai de Magic Marrakech, le premier d’une série de Dvd très lounge, réalisé par le trésor de sa vie, sa fille Calypso. De sublimissimes images sur la bande sonore extatique de « Khamsa ». Puis il enchaînera avec  le premier album de son frère Jean-Marc Challe, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau tant par sa frimousse à caractère jovial et généreux, que par la qualité de sa musique. Just good music est une compilation conçue comme un programme radio de rêve, très varié et très pointu. Un coffret de trois CD « Just Girl, Just vibe » et « Just Dance ». A entendre notre maestro, « Just Vibe » est à s’en dilater les papilles auditives. Mais s’il a toute la jouissance de pouvoir s’en délecter, il nous faudra attendre le mois de juin pour le trouver dans les bacs. En attendant, le Best of de Claude Challe est un pur moment de bonheur, et pour ce qui l’en est des instants les plus croustillants de sa vie, nous nous en remettrons à « Party de vie », qui témoigne d’une véritable liberté de l’être.

 

 

A suivre, Mehdi Qotbi, un artiste engagé
 

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