| 
        
       
      La publication de vos ouvrages a-elle mis du beurre dans les épinards ?
       
      Pas beaucoup ! (rires)  
       
      Quel a été le nombre d’exemplaires vendus et vos recettes pour les 
      ouvrages suivant ? 
      -  « Main Basse sur la Ville » (1997) chez JC Latttes ? 
      C’était « Main Basse sur la justice ! » (Rires) J’ai vendu à 
      peu près 8 000 exemplaires ça m’a apporté net, dans ma poche, en droits 
      d’auteur à peu près 60 000 F.  
       
      -  « Face aux sectes »  
      (1999) aux PUF ? 
      Ou là, j’ai du vendre 2 000 exemplaires et ça m’a rapporté à peu près 
      12 000 F.  
       
      -  « Tolérance zéro » qui a quand même été votre best 
      seller en 2001 chez Grasset ? 
      Il s’est inscrit dans les meilleures ventes, c’est monté en quatorzième 
      position dans les ventes pendant quelques semaines, j’ai vendu à peu près 
      20 000 exemplaires, ça m’a rapporté environ 150 000 F.  
       
      Lattes, PUF, Grasset…  On ne peut pas dire que vous soyez d’une grande 
      fidélité vis à vis de vos éditeurs ! En est-il de même dans votre vie 
      conjugale ?  
      Je vous rappelle que j’ai été marié deux 
      fois…  
        
      Et vous n’avez jamais bougé jamais d’une oreille ? 
      Jamais, jamais ni d’une oreille, ni 
      d’autre chose. (Rires) J’ai énormément de relations avec les 
      femmes, j’adore les femmes, elles sont extraordinaires. J’ai beaucoup de 
      femmes dans mon entourage. Dans ma circonscription, j’ai beaucoup de 
      collaboratrices, j’ai une assistante parlementaire à Paris, une assistante 
      parlementaire à Givors et ça se passe très bien.  
       
      Vous avez démarré votre carrière comme substitut du procureur à Vienne 
      en 1980. Quelle est l’affaire qui vous a le plus marquée pendant ces 20 
      ans ? 
      J’ai été pendant dix ans au parquet, j’ai été dix ans juge d’instruction, 
      donc il s’agit de fonctions bien différentes. Je crois pouvoir dire que 
      l’affaire qui m’a le plus marquée émotionnellement et professionnellement 
      ça a été l’instruction de l’assassinat du juge Renaud. C’était l’affaire 
      dans laquelle je me suis le plus investi. Je l’ai instruite pendant près 
      de dix ans de 1984 à 1994.   
       
      Vous allez bientôt sortir un nouvel ouvrage intitulé « La justice 
      spectacle ». Vous êtes en effet bien placé pour en parler ! On vous 
      connaît plus dans la rubrique « faits divers » que dans la rubrique 
      « justice » ! L’Association Professionnelle des Magistrats que vous avez 
      présidée a été au centre d’une belle polémique en 1998… Quelles sont vos 
      relations aujourd’hui avec Albert Lévy ? Il a été muté à Lyon. Vous 
      êtes-vous rencontré depuis ? 
      L’affaire qui concerne Albert Lévy n’est pas mon affaire, c’est l’affaire 
      d’un auteur d’un écrit qui s’en prenait à Albert Lévy, il se trouve que 
      j’étais directeur de publication mais ce n’est pas mon affaire. J’étais 
      directeur de publication d’une revue qui s’appelle « Enjeu justice », la 
      revue syndicale du syndicat APM. Il y a eu un billet d’humeur qui a été 
      écrit dans cette revue et qui avait été directement adressé à l’imprimeur 
      sans bon à tirer. L’article est paru sans que je l’ai jamais vu. Je me 
      suis donc retrouvé, parce que c’était une bonne occasion pour la gauche au 
      pouvoir, poursuivi en tant que directeur de publication devant le tribunal 
      correctionnel de Paris qui a considéré que je n’étais pour rien dans cette 
      affaire, qui a  retenu ma responsabilité formelle juridique de directeur 
      de publication mais qui m’a totalement dispensé de peine en relevant que 
      je n’étais pas au courant de cette affaire.
      Quant à Albert Lévy, je le connais bien, cette affaire malheureuse nous a 
      mis en présence et nous sommes devenus des amis.  
      
 Suite de l'interview   |