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      En revanche, ces mêmes affaires ne vous ont pas empêché d’obtenir 
      l’investiture de l’UMP pour les législatives de 2002.  
      Je n’ai pas d’affaires, je n’ai aucune affaire, c’est tout du
      Brunet-Lecomte, du lynchage médiatique.  
       
      Ca a tout de même fait enrager vos 
      adversaires sur la circonscription. Luc Thomas, votre malheureux rival a 
      déclaré que « lorsqu’on se fait l’apôtre de la tolérance zéro, on se 
      l’applique d’abord à soi-même.» 
      Oui, sauf que je suis invité à dîner chez Luc Thomas. (Rires) Le 12 
      décembre pour être précis. C’est pour vous dire que tout ce qui relève de 
      la guerre politique pendant la campagne repose sur un espèce de jeu qui 
      est malsain.   
       
      Vous devez reconnaître que personne ne voulait de vous sur cette 
      circonscription ! 
      Sauf les électeurs. 
        
      Personne ne voulait de vous comme candidat mais Nicolas Sarkozy et Jacques 
      Chirac himself vous ont imposé ! « En récompense des services rendus ! » 
      murmurent vos détracteurs… Quelles sont vos relations avec le Président de 
      la République et de quels services s’agit-il ? 
      Je n’ai jamais rendu aucun service à la 
      présidence, j’ai toujours mené mon combat presque en solitaire pour une 
      certaine idée de la justice, une certaine idée du respect des individus, 
      respect des libertés de la protection et de la sécurité. Je vais même vous 
      dire mieux, je suis peut-être le seul député en France qui ne connaît pas 
      le président de la République. 
        
      Vous ne lui avez jamais serré la main ? 
      Je ne l’ai jamais rencontré. Ni avant, 
      ni pendant, ni après mon élection. Donc tout ça c’est vraiment de 
      l’imagination la plus totale. 
        
      En revanche, ils ne vous ont pas facilité la tâche en vous parachutant à 
      Givors ! Comment se passent les mondanités « banlieue morose » pour les 
      escarpins Gucci de votre épouse ? 
      (Rires)
      C’est intéressant, Christine est une 
      femme de goût, je sais pas si elle a pas des escarpins Gucci mais elle 
      s’est complètement adaptée à Givors, elle est extraordinaire. Nous nous 
      sommes fait des tas d’amis, je pense à Djamel, à Afid, à Serge… (Rires)
      Et nous sommes chez nous à Givors, Gucci 
      ou pas Gucci. Nous sommes totalement bien, on a notre maison en centre 
      ville… De plus, Christine n’a pas d’escarpin Gucci, ça c’est sûr et 
      certain. Christine à une manie des chaussures, elle adore les chaussures 
      Dior, elle a beaucoup de chaussures mais pas de Gucci.  
       
      Selon le maire de Givors, Martial Passi, vous êtes « un coureur de 
      mandats ». On vous annonce aux cantonales de 2004, aux municipales de 
      2007… 
      Ce qui me fait courir c’est précisément 
      cette ville de Givors qui m’a tout donné avec ma famille lorsqu’on a été 
      rapatrié de Tunisie, et j’ai une grande ambition pour Givors. Et je 
      comprends parfaitement que Martial Passi soit inquiet, parce que cette 
      ville est dans mon objectif et dans ma ligne de mire. Je veux redonner à 
      Givors ce que Givors m’a donné.   
       
      Il affirme également que vous ne connaissez rien au fonctionnement d’une 
      collectivité locale. On va faire un petit test à ce sujet : que signifient 
      les initiales DSU et DGF ? 
      Je n’en sais strictement rien, je ne 
      veux pas me livrer à ce jeu là.  
        
      C’est quand même important puisque vous allez être candidat… 
      Je sais tout ça, mais je vous rappelle 
      que j’ai quand même participé et voté la décentralisation, que je 
      m’intéresse à tout ce qui concerne la vie des collectivités locales, mais 
      je n’ai pas l’expérience et la pratique des collectivité locales, ça 
      s’acquiert sur le tas, sur le terrain. Quant à ce pauvre Martial Passy, il 
      a vraiment peu d’arguments : il peut vraiment s’inquiéter pour ce qui va 
      lui arriver dans les prochaines années. 
      
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